Une œuvre construite autour du symbole
David Bruce compose ses images comme des messages visuels. Il réduit les formes à l’essentiel, fait apparaître une chaussure, une banane, un mot, un logo, un pictogramme — isolés, amplifiés, recomposés. Ce langage graphique épuré, à la fois familier et décalé, interroge notre rapport aux objets, aux marques, aux automatismes visuels.
Ce n’est ni un collage ni une parodie : c’est une écriture plastique, précise, directe, qui joue avec notre mémoire collective. L’artiste s’inscrit dans une tradition contemporaine où le sens passe autant par la forme que par l’association. Il ne raconte pas des histoires : il propose des signes, à lire, à interpréter, à ressentir.
La céramique comme prolongement naturel
En parallèle de son travail mural ou pictural, David Bruce explore la céramique avec une liberté comparable. Là encore, on retrouve ses motifs récurrents : fruits stylisés, objets du quotidien, références sportives ou culturelles. Mais cette fois, ils prennent corps, deviennent objets, sculptures, fragments d’un langage tactile.
Ses céramiques, loin de l’exercice décoratif, prolongent sa démarche visuelle. Elles jouent avec le kitsch, avec les codes esthétiques du marché, avec l’idée même de l’objet précieux ou banal. On y retrouve le même humour que dans ses œuvres peintes, mais transposé dans un autre rapport à la matière.
Une exposition inédite à Liège
Bruce on the Rocks exposera à la Buronzu Gallery à partir du 7 novembre 2025, et il proposera une sélection d’œuvres récentes.
Pour la galerie, accueillir David Bruce est une évidence. Son travail résonne avec notre volonté de défendre une scène contemporaine ouverte, inventive, ancrée dans son époque mais toujours libre dans ses formes.